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Samsung Galaxy A26 : un smartphone durable mais sans grande innovation

Design et construction : une continuité sans surprise

Le Samsung Galaxy A26 ne déroge pas à la tradition de la gamme Galaxy A en matière de design. Visuellement, il est difficile de différencier ce modèle de ses prédécesseurs ou de ses homologues de la même série. Le dos plat, les contours soignés et le bloc photo cerclé de noir sont devenus une signature visuelle pour ces appareils. Si l’arrière de l’appareil arbore un verre Gorilla Glass Victus, ce qui constitue un atout en termes de protection contre les rayures et les chocs, les tranches sont en plastique imitant l’aluminium. Cependant, cette finition en plastique, bien qu’agréable à l’œil et au toucher, rappelle que nous sommes face à un appareil d’entrée ou de milieu de gamme. Côté dimensions, avec un écran de 6,7 pouces, le Galaxy A26 est loin d’être compact. Ses 164 x 77,5 x 7,7 mm et ses 200 g sur la balance en font un smartphone imposant, qui pourrait gêner ceux ayant de petites mains ou préférant des appareils légers et discrets.

Ergonomie et détails pratiques

L’ergonomie de l’appareil est correcte, bien qu’il ne brille pas par son originalité. Sur la tranche droite, on retrouve le bouton d’allumage qui intègre un lecteur d’empreintes digitales. Contrairement à des modèles plus haut de gamme, ce lecteur n’est pas sous l’écran, mais ce positionnement latéral reste pratique pour une utilisation quotidienne. Le port microSD est un ajout bienvenu, permettant d’étendre le stockage, bien qu’il partage son emplacement avec la deuxième carte SIM. Un regret notable concerne la disparition progressive des prises mini-jack, une tendance que Samsung a également adoptée sur ce modèle. La connectivité est limitée au Bluetooth 5.3 et au Wi-Fi ac, ce dernier étant un cran en dessous du Wi-Fi 6 présent sur des modèles légèrement supérieurs comme le Galaxy A36.

Un écran AMOLED qui fait le job, mais sans éclat

Samsung continue de miser sur l’écran AMOLED pour ses appareils, et le Galaxy A26 ne fait pas exception. Avec une taille de 6,7 pouces et une résolution de 2340 x 1080 pixels (385 ppp), l’écran offre une expérience visuelle correcte, avec des contrastes infinis et une bonne réactivité tactile. Pourtant, des compromis sont observables. Les bordures de l’écran, notamment en bas, sont assez épaisses, et l’encoche en forme de goutte d’eau pour la caméra avant dénote face aux poinçons plus modernes.

Limites de la luminosité et des performances visuelles

L’écran du Galaxy A26 affiche des performances moyennes en matière de luminosité. Avec un pic mesuré à 680 cd/m², il reste en deçà des standards actuels, ce qui peut poser problème dans des situations de forte lumière extérieure. La réflectance de l’écran accentue encore ce problème, rendant la lisibilité compliquée en plein soleil. Le taux de rafraîchissement de 120 Hz est un point positif, mais il est limité à une activation manuelle. Contrairement à d’autres smartphones plus évolués, il ne s’ajuste pas automatiquement en fonction du contenu affiché, ce qui aurait permis d’économiser davantage de batterie. Enfin, l’absence de prise en charge du HDR réduit l’intérêt de cet écran pour les amateurs de contenus multimédias de haute qualité.

Performances : une évolution mesurée

Sous le capot, Samsung a choisi d’équiper le Galaxy A26 d’une puce Exynos 1380, successeur logique de l’Exynos 1280 présent dans le Galaxy A25. Couplée à 8 Go de RAM, cette configuration offre une expérience fluide pour les tâches du quotidien, comme la navigation, le multitâche ou le visionnage de vidéos. Cependant, les limites de cette puce se font sentir dès lors que les exigences augmentent.

Des performances graphiques limitées

Pour les amateurs de jeux vidéo, le GPU Mali-G68 MP5 intégré est suffisant pour des titres peu exigeants, mais il atteint rapidement ses limites avec des jeux en 3D plus gourmands. Le smartphone maintient une moyenne de 60 images par seconde sur des jeux simples, mais peine à fournir des performances stables lorsque les graphismes deviennent plus complexes. Les capacités d’intelligence artificielle, bien que modestes, permettent néanmoins de profiter de certaines fonctionnalités pratiques comme la reconnaissance d’images ou des suggestions contextuelles. Cependant, ce n’est pas un appareil destiné aux utilisateurs recherchant une puissance de calcul avancée.

Photographie : un triple module pas si polyvalent

Le Galaxy A26 est équipé d’un triple module photo, mais cette configuration est largement marketing. En réalité, seuls deux capteurs sont véritablement utiles : un grand-angle de 50 Mpx et un ultra grand-angle de 8 Mpx. Le troisième capteur, une unité macro de 2 Mpx, manque de résolution pour produire des photos exploitables.

Qualité des photos en pleine lumière

En conditions de bonne luminosité, le capteur principal produit des images correctes, bien que loin d’être exceptionnelles. Les détails sont présents au centre de l’image, mais des pertes de netteté sont visibles sur les bords. La gestion des textures et des couleurs est globalement satisfaisante, bien que le bruit numérique soit parfois perceptible même en plein jour. En revanche, dès que la lumière baisse, les performances chutent drastiquement. Les photos manquent de détails, le bruit devient envahissant, et le lissage des textures est trop agressif. Le mode 50 Mpx, bien qu’accessible, n’apporte pas de réelle valeur ajoutée, sauf pour des recadrages limités en pleine lumière.

Un ultra grand-angle décevant et des selfies mitigés

Le module ultra grand-angle de 8 Mpx peine à convaincre. Les images manquent de piqué, et une distorsion notable est visible sur les bords, malgré un recadrage automatique censé atténuer cet effet. En basse lumière, le résultat est encore plus décevant, avec des détails brouillés et un lissage excessif. Pour les amateurs de selfies, le capteur frontal de 13 Mpx offre des résultats corrects, mais rien de révolutionnaire. Le mode portrait est parfois imprécis dans le détourage, et les filtres AR intégrés, bien que ludiques, ciblent clairement un public jeune.

Autonomie : une endurance solide, mais une charge lente

Avec une batterie de 5000 mAh, le Galaxy A26 se montre endurant. Il peut tenir plus de 19 heures en usage mixte, ce qui le place parmi les bons élèves de sa catégorie. Cette performance assure une journée complète d’utilisation sans avoir besoin de le recharger, même avec une utilisation intensive.

Des limites sur la recharge

Cependant, la charge rapide de 25 W semble presque anachronique face à des concurrents proposant des vitesses bien supérieures. Il faut près d’une heure et demie pour une recharge complète, ce qui peut être frustrant pour les utilisateurs pressés. L’absence de charge sans fil, bien que compréhensible pour un smartphone de cette gamme, reste un point à noter.

Un smartphone conçu pour durer ?

Samsung met en avant des critères de durabilité pour le Galaxy A26, avec un bon indice de réparabilité et un engagement à fournir des mises à jour logicielles sur plusieurs années. Cependant, ces efforts, bien qu’appréciables, ne compensent pas les compromis faits sur le matériel ou les performances.

Conclusion : un choix sans éclat

En résumé, le Galaxy A26 est un smartphone compétent, mais sans réelle originalité. Il remplit son rôle dans une gamme d’entrée ou de milieu de gamme, mais ne se distingue pas suffisamment pour marquer les esprits. Si vous recherchez un appareil fiable et endurant avec un design soigné, il pourrait être un bon choix. Cependant, pour les utilisateurs exigeants en matière de photographie, de performances ou d’écran, il serait judicieux d’explorer des alternatives, parfois au même prix, mais offrant davantage de fonctionnalités et d’atouts.